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15 août 2014

Note lyrique

Dans les ciels peints de pourpre et d'argent, je ne parviens pas à m'extraire. Je traîne mon corps tremblant à travers les villes, manteau de mauvaise chair dont les coutures se défont. Qui, en me voyant, oserait dire que l'homme ne se résume pas à son enveloppe de peau et de nerfs ? Mon esprit se craquelle au même rythme que mes os. Je n'ai jamais atteint de quelconque volupté spirituelle dissociable de ma condition physique : je ne ressens l'amour que par les mains contre mon cou, et ne comprends la douleur que lorsqu'elles se resserrent. Moi qui aspirais aux idéaux les plus purs, il me faut désormais admettre que la vie me condamne à errer de rue en rue -quel autre destin conviendrait à un homme qui ne sait pas admirer le soleil mourant ?

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