12 août 2014
Landes brisées
il fait trop lourd vivre
trop lourd se mouvoir dans la moiteur neuve
l'éclatant soleil étranger
dans un an ou deux peut-être
tu reverras dans ce pays celui de ton enfance
mais les aiguilles de pin écorchent tes pieds nus
ta gorge s'ensable à force de hurler
tu deviens femme marine
la peau recouverte de sel et d'ordures
des effluves sucrées de résine t'étourdissent
des murailles aqueuses s'élèvent et te poursuivent
des hommes bruns cueillent ton corps défait
tu es revenue sur tes traces de pas
mais tu n'as pas su voir ce qui t'avait bâtie
tu n'as pas reconnu les sentiers battus
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